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Mercredi des cendres, le début d’un chemin de conversion
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Mercredi des cendres, le début d’un chemin de conversion

Le mercredi des cendres, premier jour du Carême, est marqué par l’imposition des cendres sur le front de chaque fidèle. En signe de la fragilité de l’homme, mais aussi de l’espérance en la miséricorde de Dieu. Cette année, il est fêté le mercredi 22 février.

Pour les chrétiens, le mercredi des Cendres est un jour de conversion qui marque le début du Carême. Pour les Églises d’Orient, c’est le lundi Pur qui – deux jours avant – marque cette entrée en Carême. On trouve déjà le symbolisme des cendres dans le Premier Testament. C’est un signe d’humilité. Il évoque globalement la représentation du péché et la fragilité de l’être. On peut y lire que quand l’homme se recouvre de cendres, c’est qu’il veut montrer à Dieu qu’il reconnaît ses fautes et qu’il demande pardon pour ses péchés. C’est le cas notamment dans le Livre de Daniel et le Livre de Jonas : « Et je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, me disposant à la prière et à la supplication par le jeûne, et avec le sac et la cendre. » (…) « Le bruit étant parvenu jusqu’au roi de Ninive, il se leva de son trône, jeta bas son manteau, se couvrit d’un cilice et s’assit sur la cendre. »

Tout a commencé en 325, avec le premier concile de Nicée, qui préconise un jeûne de quarante jours pour préparer Pâques. En l’an 591, le pape Grégoire Ier institue la coutume de consacrer au service divin les cendres des rameaux de l’année précédente et de tracer avec ces cendres une croix sur le front des fidèles. En recevant cette croix de cendres, les fidèles doivent prendre conscience de leur caractère éphémère et faillible. Aussi, sont-ils appelés à la conversion (« metanoia » en grec ancien, que l’on peut traduire par « repentance »).

Cette repentance se concrétise par trois actions qui seront déployées durant tout le Carême : la prière, l’aumône et le jeûne. Une manière concrète pour le chrétien de s’unir au Christ qui lui-même, après son baptême par Jean le Baptiste, a jeûné quarante jours dans le désert pour se préparer à sa mission. Le jeûne ne prend pas toujours la forme de privation de nourriture, mais peut être plus large. Diminuer ses consommations de toutes sortes (en vivant une forme de sobriété), ou s’en priver, représente un vrai chemin de détachement et d’humilité. C’est une des dimensions de la chasteté.

Ce chemin permet de mieux prendre conscience de ce que tant d’êtres humains sur Terre vivent au quotidien, en restant dans une attitude d’accueil et de disponibilité. Vivre cela, c’est faire en sorte que le prochain en difficulté ne nous soit pas étranger. Qu’il s’agisse des prisonniers de Fleury-Mérogis, des gens qui vivent dans la rue (exilés, migrants, personnes en souffrance psychique, prostitués…) ou de tous ceux que nous avons tendance à exclure. Dans le christianisme primitif, ce qui était mis de côté ou économisé par celles et ceux qui jeûnaient était redistribué aux plus pauvres.

Oui, en entrant avec le Christ, dans ce temps de purification et de conversion, en prenant avec lui le chemin qui passe au désert et qui conduit vers Pâques, nous croyons que la vie peut renaître sous les cendres. « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle », dit le prêtre en déposant les cendres sur le front des fidèles. L’évangile de ce jour est un passage de saint Matthieu – chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18 – qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur.

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