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Bâtir l’Église du 3e millénaire
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Bâtir l’Église du 3e millénaire

Mouvements d’Action Catholique en France

La démarche synodale engagée par le Pape François est une initiative de grande ampleur qui vise à redonner vigueur et espérance à l’Église, dans un contexte de désaffection et de perte de crédibilité. Elle initie un processus dynamique qui vise à faire bouger les représentations et à transformer les pratiques. Tel est le sentiment qui animait notre délégation en quittant Rome le 16 janvier après avoir rencontré le Saint Père et les principaux dicastères du Vatican.

Les deux encycliques « Laudato Si’ » et « Fratelli Tutti«  ont permis un dialogue avec des sociétés occidentales de plus en plus éloignées des références chrétiennes, rendant urgentes les réformes. Le Pape propose à l’Église de renouer avec la posture et la façon de vivre des premiers apôtres. Dans cet esprit, il a souligné la pertinence de notre démarche, celle du « voir, juger, agir », qui mêle présence dans les réalités du monde, attention à la vie des personnes qui nous entourent, engagement auprès de celles qui souffrent, et dialogue interpersonnel avec ceux dont l’Eglise est éloignée. Le pape François nous appelle, collectivement, à cheminer avec nos contemporains, à leur donner la parole et à les accompagner dans la relecture de leur vie, pour y manifester la présence de Dieu, à la manière de Jésus sur le chemin d’Emmaüs.
Conforté par la lecture des Écritures et la prière, ce charisme propre à notre démarche permet, selon le Pape, de traduire l’Évangile dans la langue d’aujourd’hui. Il a insisté particulièrement sur notre volonté de rejoindre les jeunes de tous milieux, tels qu’ils sont, pour les écouter et leur permettre d’être les protagonistes de leur vie et de la vie de l’Eglise afin que le monde puisse changer. L’Église n’a aucune raison d’exister pour elle-même, elle est faite pour le monde.
Les responsables rencontrés au Vatican nous ont redonné courage et enthousiasme pour poursuivre sur la voie qui est la nôtre, en l’adaptant aux conditions de notre temps. Ils comptent sur nos capacités d’approfondissement et sur l’apport de nos mouvements pour transformer l’Église. Le chemin synodal auquel ils appellent n’est pas une démarche verticale qui ferait remonter l’expression des fidèles vers le sommet pour arrêter des décisions à mettre en œuvre ensuite. Il y aura bien évidemment des groupes de travail et des rapports, mais ils nous demandent de changer dès maintenant, là où nous vivons, et d’aller toujours davantage vers les pauvres et les plus fragiles, d’écouter nos milieux de vie, dans toutes leurs diversités sociologiques et générationnelles, afin de mieux témoigner de notre foi.
Ce n’est pas un synode d’évêques tels que nous les connaissons, mais la mise en responsabilité de tous les baptisés : chacun est appelé à agir immédiatement pour convertir les pratiques ecclésiales, à chaque échelon, local, régional et national, dans chaque paroisse comme dans chaque mouvement. Les responsables rencontrés à Rome comptent sur l’Église en France, dont ils conservent l’image d’une communauté inventive et riche de l’engagement de ses laïcs. Ils comptent sur les évêques français pour dynamiser le processus et favoriser le discernement local au sein de leur diocèse, dans le respect et l’égale écoute de tous.
Nous sommes tous invités à vivre cette expérience ecclésiale universelle – la plus importante depuis le Concile Vatican II – et à faire l’apprentissage de nouvelles pratiques qui visent à élargir le Peuple de Dieu à l’humanité tout entière. Tous sont appelés en synode pour bâtir l’Église du troisième millénaire.


La délégation de l’ACI du comité national
livre un retour d’expérience
en rendant compte de ce pèlerinage :

Quarante responsables nationaux des mouvements d’Action Catholique en France (ACE, ACI, ACF, ACO, CMR, JEC, JIC, JICF, JOC, MCC, MCR, MRJC, VEA), comptant entre 50.000 et 60.000 membres, ont rencontré le Pape François et les principaux responsables du Vatican du 11 au 16 janvier 2022.

Cette mission à Rome était composée de 38 personnes en responsabilité au sein de 10 des 14 mouvements d’Action Catholique. C’est la première fois que des responsables d’Action Catholique se rendaient ainsi ensemble en inter-mouvement au Vatican.
Le premier jour, le mercredi, ils ont vécu un temps majeur à la secrétairie d’État avec le Cardinal Parolin (l’équivalent du Premier ministre). Pendant près de deux heures, celui-ci a écouté chacun des mouvements se présenter avant d’entamer de longs échanges pour nous encourager dans nos missions de laïcs afin d’« aider les gens rencontrés dans nos milieux… en ces temps de post-christianisme ». Avec simplicité, il a conclu avec ces quelques mots : « Nous sommes tous dans le même bateau ».
Le lendemain jeudi, la délégation a rencontré en audience privée le pape. En réponse au livret de près de cinquante pages rédigé à la suite d’un travail de concertation entre mouvements, le pape a distillé en trois pages l’essentiel de ce qui unit, de nos racines à un appel pour avancer(disponible sur le site de l’ACI). Chacun des responsables a salué le pape le temps de le remercier d’avoir initié le synode et lui glisser un « On vous soutient ! ». « Priez-pour moi  », leur a-t-il répondu.
L’après-midi, la délégation a travaillé avec le dicastère pour le développement humain intégral, précédé d’un temps sur les migrations. Elle a ensuite visité la communauté Saint Egidio dont le charisme repose sur les 3 P : Prière, Pauvre et Paix.
Le lendemain vendredi, la délégation a rencontré le dicastère « laïc, famille et vie ». Le cardinal Farrell, d’origine irlandaise, a reçu les responsables avec beaucoup d’humour : « Pour répondre à toutes vos demandes, Dieu seul a la réponse à toutes vos questions, surtout après ce que vous a dit le pape hier  ». Puis il les a encouragé « dans ce travail important de l’Église, défini en deux mots « Action » et « catholique » et remercié pour notre travail : « l’Église ne peut vivre sans vous !  »
Durant la même matinée, quatre autres dicastères ont été visités : le travail, la communication, la nouvelle évangélisation ou l’inter-religieux.
L’après-midi, l’ambassade de France près le Saint-Siège a accueilli la délégation. Une visite instructive et chaleureuse ! Un diplomate et un prêtre engagé par le gouvernement français (comme c’est le cas à Jérusalem) ont expliqué les enjeux et fonctionnement de ce morceau de France avec le volet politique et diplomatique à propos des grands enjeux mondiaux.
Le samedi, une rencontre, essentielle encore, s’est tenue avec le cardinal Grech et sœur Nathalie Becquart du Secrétariat du synode des évêques. Tous les deux nous ont souligné que « le chemin synodal n’est pas une démarche verticale qui ferait remonter l’expression des fidèles vers le sommet pour arrêter des décisions à mettre en œuvre ensuite. Il y aura bien évidemment des groupes de travail et des rapports, mais ils nous demandent de changer dès maintenant, là où nous vivons, et d’aller toujours davantage vers les pauvres et les plus fragiles, d’écouter nos milieux de vie, dans toutes leurs diversités sociologiques et générationnelles, afin de mieux témoigner de notre foi.
Ce n’est pas un synode d’évêques tels que nous les connaissons, mais la mise en responsabilité de tous les baptisés : chacun est appelé à agir immédiatement pour convertir les pratiques ecclésiales, à chaque échelon, local, régional et national, dans chaque paroisse comme dans chaque mouvement. À l’image des pèlerins d’Emmaüs, soyons avec les autres sur le chemin !
Des célébrations dans les quatre basiliques majeures et dans l’église Saint-Louis des Français nous ont permis de prier ensemble, sans manquer d’y admirer l’architecture somptueuse de ces lieux chargés d’histoire, comme les divers monuments croisés lors de nos déplacements.

La délégation de l’ACI était composée des membres de son Bureau National, Marc Deluzet, Jean-Pierre Gobert, Jean-François Petit (aumônier national) et Nathalie Verlhust. L’ensemble de la délégation était accompagné de Mgr François Fonlupt, archévêque d’Avignon, président du conseil pour les mouvements et associations de fidèles et du P. Jean-Christophe Meyer, secrétaire général de la Conférence des évêques de France.

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