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Cathédrale

Visite de la cathédrale

Visite de la cathédrale

Uniquement sur réservation : 01 60 91 17 00 ou par courriel

Tarif visite Adulte : 5€
Bénéficiaire tarif réduit : 3€
Tarif réduit pour enfant, étudiant et personne avec handicap.
Gratuit pour les enfants de moins de 7 ans.


AU COEUR DE LA VILLE NOUVELLE…

Mgr Guy Herbulot, évêque à l’initiative de la construction de la cathédrale d’Évry, a souhaité une cathédrale dédiée à la Résurrection, lieu de rassemblement des hommes et des femmes de tous horizons, intégrée dans la ville, édifice moderne mais aussi ancré dans la tradition et l’histoire.
On peut constater que la cathédrale s’intègre dans la ville puisqu’elle part du même niveau que les bâtiments environnants pour s’élever vers le ciel, avec une croix visible sans pour autant s’imposer. L’architecte a souhaité qu’un ensemble de bâtiments délimite le Clos de la Cathédrale, à l’image des cloîtres des anciens palais épiscopaux.

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…ANCRE DANS LA TRADITION ET L’HISTOIRE…

L’utilisation de la brique à l’extérieur comme à l’intérieur contribue à l’ancrage dans la tradition, évoquant les basiliques romaines, mais aussi ce matériau biblique, utilisant la Terre, l’Eau et le Feu transformés par le travail des hommes. Ces briques proviennent de Toulouse.
La partie supérieure de l’édifice est couronnée de 24 tilleuls argentés. Ces arbres symbolisent l’ancrage dans le temps, à l’image des 24 heures du jour. Et par leur renaissance à chaque printemps, ils évoquent aussi la Résurrection : la Croix sur laquelle le Christ a été crucifié est parfois désignée comme l’arbre de la Croix, lien entre la Terre et le Ciel…

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…UN EDIFICE MODERNE, CYLINDRIQUE

Mario Botta a conçu plusieurs bâtiments (églises, musées…) en forme d’un cylindre tronqué pour lui donner une orientation. Cette disposition est fonctionnelle, permettant à l’assemblée d’être réunie sans obstacles autour du célébrant. Elle apporte aussi une douceur dans les courbes, sans angles ni parties cachées.
Mais elle est surtout associée à la dimension symbolique du cercle, signe divin, associé à la perfection, signe d’alliance entre l’Homme et Dieu. D’ailleurs, de nombreux édifices chrétiens anciens ont cette forme circulaire : dans le monde byzantin, l’Église du Saint Sépulcre à Jérusalem ; en Europe, des baptistères, les églises des Templiers…


Entrez dans cet espace de Lumière …

Afin de signifier que cet édifice religieux réalise un lien entre la Terre et le Ciel,
l’architecte a proposé un sol de granit noir, sombre comme la terre et notre condition humaine
qui contraste avec la clarté de la lumière zénithale, venant du ciel par 2 immenses verrières. Ce contraste évoque
le passage de la mort à la vie, la Résurrection, aussi symbolisée par les 2 éléments en marbre blanc de Carrare : les fonts baptismaux et l’autel, lieux où les sacrements sont célébrés.

En chemin vers l’espace sacré

Depuis l’entrée haute (1) , on apprécie le volume d’ensemble ainsi que la chaleur et la noblesse des matériaux retenus : le chêne pour les bancs, la brique pour les murs. Les briques sont disposées en diagonale afin d’éviter l’écho : l’acoustique de cet espace est très bonne, autant pour les célébrations que pour les concerts.
L’accès à l’espace sacré s’effectue par un escalier en « pas d’âne » (2). Les 12 vitraux colorés évoquent les 12 apôtres, envoyés 2 par 2, pour accompagner les hommes dans leur chemin vers Dieu. Ils ont été réalisés par le père Kim en Joong, dominicain d’origine coréenne, dont les œuvres sont influencées par la calligraphie.
Les 14 étapes du Chemin de Croix (3) sont concentrées en 2 parties, comportant chacune un arc de bronze et une tranche de bois pétrifié : la Passion en rouge et la mort en noir, complétées par la Résurrection en blanc. Ces arbres proviennent d’une forêt de l’époque du Trias (il y a plus de 200 millions d’années), abattue par des cataclysmes : leur structure de cellulose a progressivement été remplacée par des minéraux qui les ont transformés en pierre ! Extraites de la « Petrified Forest » dans l’Arizona, ces troncs d’arbre pétrifiés ont été travaillés par Jean-Claude Guillon.

Le chœur de la cathédrale

L’entrée dans l’espace sacré se fait par les fonts baptismaux (4), lieu de célébration du baptême, sacrement de l’entrée dans l’Eglise, communauté des croyants réunis par Dieu. Un escalier amovible permet aux catéchumènes d’accéder au bassin, d’y recevoir le baptême par immersion par l’évêque, avant d’accéder au chœur et à l’autel pour communier.
Au centre du chœur, l’autel (5), lieu de l’Eucharistie, où les prêtres actualisent le sacrifice du Christ, agneau de Dieu, qui a donné sa vie pour sauver les hommes. L’autel s’appuie sur une colonne de marbre qui s’enracine dans la Crypte des évêques1 (6) où se trouvent les tombeaux des évêques, à l’image du tombeau de Saint Pierre situé sous la basilique Saint Pierre à Rome.
Au fond du chœur, sous l’arche, un « vitrail » (7) en métal, plein ou perforé, représentant un arbre, avec son tronc et son feuillage… Arbre de vie prenant aussi racine dans la crypte ; arbre de Jessé illustrant la généalogie du Christ ; buisson ardent invitant à faire un détour pour observer cette bâtisse admirable…
Les autres éléments du mobilier liturgique en chêne de Bourgogne ont aussi
été conçus par l’architecte :

  • l’ambon (8), lieu de la Parole, est le pupitre affecté à la proclamation de l’Ecriture Sainte ;
  • la cathèdre (9), lieu de la présidence, est le siège de l’Évêque. A noter au-dessus de la cathèdre, un écran amovible permettant de projeter des images.
  • Quant au tabernacle, réalisé par le peintre et sculpteur contemporain Louis Cane, il reprend les symboles que les chrétiens de Rome utilisaient dans les catacombes.
Les Statues

Les concepteurs ont fait le choix d’une décoration sobre, avec seulement 3 statues :

  • au centre (11) , le Christ, sur une Croix en Tau (celle que préférait Saint François d’Assise). Sculpté à taille humaine (1,70m) au XIXème siècle en Tanzanie, il rappelle la simplicité et l’universalité de l’Eglise rassemblée autour de Lui ;
  • à gauche (12 ), une vierge de Pitié (XVIème), statue en bois provenant de la région marnaise, placée au-dessus des fonts baptismaux comme témoin privilégié des baptêmes, elle qui a enfanté le Christ ;
  • à droite (13) , Saint Corbinien, évêque au VIII siècle et saint patron de la cathédrale. Sa statue est placée à la hauteur de la cathèdre. Certaines étapes de sa vie (voir encart) sont représentées sur des tapisseries accrochées à la tribune (14) , réalisées par Sœur Dominique, bénédictine de l’abbaye.
La chapelle d’adoration

La chapelle du Saint Sacrement (15) est accessible au fond de la nef. Cette chapelle, éclairée par un puits de
lumière, est orientée, c’est-à-dire tournée vers l’Est, dans l’attente du retour du Christ, soleil levant. Sa forme est octogonale, le chiffre 8 étant associé à la perfection (7 jours de la Création et le jour de la « re-création », lors de la Résurrection du Christ). Le tabernacle (réserve eucharistique), la statue de la Vierge aux roses et la croix en fer forgé et en bronze doré ont été réalisés par Gérard Garouste (voir encart). Au sol, comme à Chartres, un labyrinthe symbolise le parcours de nos vies : quel que soit le chemin emprunté, nous arrivons toujours au centre, à la rencontre avec Dieu…

Les œuvres de Gérard Garouste

Artiste reconnu, Gérard Garouste a exposé à Paris comme à New-York et a reçu de nombreuses commandes publiques. Peintre et sculpteur, il est aussi dessinateur et graveur dans un style caractérisé par l’alternance entre le figuratif et le non-figuratif. Pour la cathédrale d’Évry, Gérard Garouste a utilisé le fer forgé, le bronze et des feuilles d’or évoquant la tradition byzantine et l’art baroque.


Le tabernacle est orné d’un motif représentant la multiplication des pains. Une corbeille contenant des pains est entourée de 2 poissons. Ce motif, un des plus anciens du christianisme, puisqu’il apparaît au second siècle, évoque le miracle de Jésus nourrissant une foule avec ce que portait un enfant, signifiant que sa présence est source de vie éternelle pour tous les hommes. C’est aussi une annonce de l’Eucharistie.

À côté du tabernacle, la Vierge aux roses. C’est en Alsace, au XIVème siècle que le culte marial s’exprima par la présentation de Marie près d’un rosier ou entouré de roses. Il y a une allusion aux prières mariales qui appelaient Marie « rose mystique ».
La rose est la fleur de l’amour. Au Moyen-Age, pour les danses de mai, les jeunes filles se choisissaient un cavalier qu’elles couronnaient d’un « chapelet de roses ». C’est de là que vient le mot « chapelet », prière mariale qui forme le rosaire.
Marie est placée en retrait, son visage exprimant une présence discrète et humble. L’Enfant Jésus est placé devant elle, jubilant, comme pour évoquer les Béatitudes. Il apparaît entièrement, révélant sa divinité symbolisée par la feuille d’or qui le recouvre. Il porte une sandale car il est venu marcher parmi les hommes en partageant leur condition. Sa main est levée car il parle et agit avec autorité.

Pour la croix, Gérard Garouste a choisi de représenter le Christ ressuscité, debout près du tombeau. 3 gardes endormis rappellent les apôtres au Jardin des oliviers. L’inscription habituelle placée par Ponce Pilate au-dessus de la Croix est remplacée par un verset de l’apocalypse : « Je suis l’Alpha et l’Omega » gravé sur une pierre.
L’ensemble de la croix a la forme d’une vigne, qui symbolise le Peuple de Dieu dans la Bible. Le Christ a repris ce thème pour illustrer la communion entre ses disciples et lui-même : « Je suis le cep, vous êtes les sarments ». A droite de la croix, un personnage est ainsi fidèlement attaché à la croix. Il représente Joseph d’Arimathie, qui a donné un tombeau neuf pour recueillir le Christ, geste gratuit comparable à celui des donateurs qui ont permis l’édification de la cathédrale.


Quelques éléments de la vie de Saint Corbinien

Originaire de St Germain-les-Arpajon (91), Saint Corbinien évangélisa la Bavière et fut le premier évêque du diocèse de Munich-Freising (diocèse du Pape Benoît XVI). La statue en bronze polychrome teinté dans la masse est l’œuvre de France et Hughes Siptrott’s. Elle illustre un épisode particulier de la vie du saint : alors qu’il se rendait à Rome pour demander au pape de se retirer dans le silence monastique, il a été attaqué par un ours qui a tué son âne. Il a alors demandé à l’ours de lui porter ses affaires, ce que l’animal fit ! Mais le Pape envoya Corbinien évangéliser la Bavière. Le combat avec l’ours pourrait symboliser le combat intérieur de Corbinien contre son orgueil, qui lui fait refuser sa vocation, son appel à avancer dans le monde.

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