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Pâques, entrons dans l’expérience de la résurrection !
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Pâques, entrons dans l’expérience de la résurrection !

Alors que nous célébrons la merveille de notre rédemption, nos esprits ne peuvent s’empêcher de nous transporter autour de la tombe de Jésus. C’est là que les quatre évangélistes annoncent la Résurrection, à travers des récits selon lesquels les femmes se rendent à la tombe tôt le matin du premier jour de la semaine. De ces récits, il est clair que Jésus ne peut plus être trouvé dans la tombe. Et il nous faut bien prendre cela au pied de la lettre : le tombeau est vide, le corps de Jésus a disparu ; il n’y a plus que les linges et le suaire enroulés séparément. Comme si Jésus les avait soigneusement rangés avant de quitter le tombeau. Était-ce bien cela l’intention des évangélistes ?

Après tout, il est frappant de constater que le soi-disant tombeau vide n’est utilisé nulle part dans les Saintes Écritures comme argument en faveur de la résurrection, et qu’il ne conduit pas non plus à croire en la résurrection. Au contraire, cela conduit à la panique ou à l’incompréhension. Marie Madeleine pense que le cadavre a été volé. Selon saint Luc, Pierre voit les linges, et eux seuls, mais cela ne fait que le surprendre (Lc 24, 12). Seul l’autre disciple vit et crut. Mais qu’avait-il vu de si extraordinaire ?  Le tombeau vide, bien sûr ! Le suaire roulé à part, les linges correctement pliés. Vous imaginez des voleurs de cadavres prendre le temps d’ôter les linges funèbres et de les disposer avec soin ?

Il vit et il crut : Jean comprend que le corps de Jésus n’a pas été volé. Mais que Jésus est revenu à la vie, une vie différente de la vie terrestre, une vie dans laquelle les vêtements funèbres sont inutiles. Et justement l’intention de ces récits autour du tombeau va apparaître clairement dans des propos comme : « Vous cherchez Jésus le Nazaréen qui a été crucifié. Il est ressuscité, il n’est pas ici » (Mc 16,6) ; « Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? » (Lc 24, 5) ; « Ne me retiens pas, mais va vers mes frères » (Jn 20, 17). Propos qui pourraient se traduire par :  Pour vous, Jésus est un mort que vous pleurez et à qui vous voulez rendre un dernier hommage. Ne vous accrochez pas à sa présence physique et terrestre. Ouvrez les yeux et voyez qu’Il vit ! Retournez-vous, éloignez-vous de cette tombe, Jésus n’est pas là. Allez vers les gens et expérimentez d’une manière nouvelle que Jésus est vivant parmi vous !

C’est ce que les disciples de Jésus ont fait ! Et ils ont fait l’expérience qu’il continuait à être avec eux, leur parlait et les poussait en avant. Ils ont surmonté leur peur et ont commencé à témoigner. De nouvelles communautés naissent, des gens commencent à vivre d’une manière nouvelle au nom de Jésus. Aussi firent-ils l’expérience et virent le Seigneur ressuscité d’entre les morts, vivant au milieu d’eux. Le disciple bien-aimé de l’Évangile l’a vu et cela l’a conduit à la foi. Plus besoin de preuve matérielle qui, malheureusement, ne peut conduire à la foi : « Bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jn 20, 29). C’est cette foi qui de génération en génération nous conduit à reconnaître le Ressuscité. C’est cette foi qui conduit 167 adultes et 220 adolescents de notre diocèse à être appelés pour renaître à la vie dans la nuit de Pâques et tout au long du temps pascal.

Avec les récits autour du matin de Pâques, nous voyons que la prise de conscience d’un nouvel avenir se fait jour tôt le matin. Lorsque la lumière transperce nos vies, quelque chose de nouveau commence, nous retrouvons un nouveau départ : un nouveau jour ! Car un nouvel avenir commence alors à se dessiner pour nous. Cela se produit dès que nous sommes prêts à laisser Jésus, notre Seigneur et notre Frère, nous prendre par la main, lui qui nous précède, premier-né d’entre les morts, comme une puissance lumineuse. Les femmes présentes auprès du tombeau vide furent les premières à en faire l’expérience, dès lors qu’elles choisirent de se laisser guider par la lumière qui les poussait le matin. Elles se levèrent alors au début d’un nouveau jour. Un nouveau jour a éclaté. Le Christ est ressuscité. Joyeux temps pascal !

Père Achille Waffo
Membre de l’équipe du Service diocésain de pastorale liturgique (SDPL).

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