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Synode : questions à Mgr Herbulot, évêque émérite de notre diocèse
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Synode : questions à Mgr Herbulot, évêque émérite de notre diocèse

I/   – Mgr Herbulot, vous avez été évêque de notre diocèse entre 1978 et 2000. Vous avez lancé le premier synode du diocèse. Qu’est-ce qui vous a motivé ?

Le Synode, pour moi fut une aventure
Quand je suis arrivé dans l’Essonne  en mai 1978, je tenais à partager mes convictions et mes questions. L’Essonne était pour moi une terre inconnue … Un diocèse nouveau, une population en pleine croissance. Je découvrais jour après jour la nécessité de me mettre à l’écoute de l’Esprit, et d’avancer ensemble, avec le peuple qui m’était confié.
Les 4 et 5 juin 1983 nous organisâmes un grand rassemblement à Longpont. 15000 personnes répondirent à l’appel.
Quatre chapiteaux avaient été dressés :

  • Dire Dieu aujourd’hui
  • Œcuménisme
  • Église Charité Justice
  • Laïcs et prêtres : opposés ou complémentaires ?

Au lendemain de ce rassemblement, les laïcs m’ont demandé de créer une commission : « Mission Moyens ». Quelle suite fallait-il donner à cet événement que nous venions de vivre ?

Quelques mois plus tard cette commission me proposait la convocation d’un Synode.
Ç’aura été le premier synode.

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A quoi pensiez-vous alors ?

J’étais habité par de fortes convictions de foi. C’est au contact de mes anciens archevêques de Reims et des Ardennes, qu’il m’avait été donné de les intérioriser. Nous soumettre ensemble au partage de communion qu’est l’Esprit-Saint. A son écoute nous allions découvrir que rien de ce qui était vécu par les uns et par les autres, ne pouvait nous laisser indifférents.
Nous nous lancions dans une aventure spirituelle.
Personnellement, je vécus trois moments de la méditation du rosaire : mystère joyeux, mystère douloureux, mystère glorieux. Après l’annonce joyeuse de la convocation du peuple de Dieu en synode, j’eus très vite conscience de vivre une aventure qui me dépassait et pouvait faire peur. Mais, rencontre après rencontre, en assemblée synodale composée de cinq cents personnes dont la majorité était élue par les assemblées de secteur, je sentis que nous passions progressivement de « faire triompher » son point de vue à l’écoute et à l’accueil de l’autre pour une véritable richesse, enfin à l’engagement dans la foi vers un large consensus au service de la mission.


II/ – quels étaient les thèmes choisis et comment ont-ils été définis ?

Un questionnaire : « À vous la parole », des rencontres dans les paroisses, dans les quartiers, et cinq assemblées générales. Nous voulions donner largement la parole à tous.
C’était le meilleur chemin pour qu’une exigence spirituelle soit le plus largement ouverte ! Et qu’aucune approche ne soit ignorée. Une équipe fit un remarquable travail de dépouillement des milliers de réponses que nous avions reçues.

Le travail en assemblée nous a donné de nous sentir appelés à vivre la communion ecclésiale dans un respect des différences légitimes, et dans l’exercice toujours difficile de la responsabilité diversifiée et partagée.
Ainsi en fut-il !
Lorsque nous avons ouvert le débat s’agissant des jeunes, des cités populaires, de la communauté scientifique, nous avons pu apprécier la richesse du partage. Les priorités fondamentales furent acquises à la quasi unanimité, en fin de synode.
Il en fut de même, lorsque nous avons remis en cause nos structures pastorales, et l’articulation entre les ministres ordonnés et non ordonnés.
Aucune approche ne fut ignorée                                                                  


III/ – Comment accueillez-vous celui-ci ? Est-ce que vous participerez ?

Apprenant que notre évêque avait lancé un synode, le 4ème, je me suis réjoui. Un synode, c’est une grâce qui nous est offerte. Sachons l’accueillir ensemble. Je compte y participer activement.
Je suis persuadé qu’un synode est un temps fort pour l’Église diocésaine, et il ne peut pas laisser indifférent ! C’est ce qu’écrivait Jean-Pierre NAVE, de la communauté du Chemin Neuf et en responsabilité dans l’organisation du synode :

« Je garde aujourd’hui la conviction qu’il n’y a pas d’autre chemin pour l’Eglise –

  • Donner aux baptisés une vraie liberté de recherche et d’expression,
  • Faire porter sur le monde un regard bienveillant,
  • Faire vivre une Église fraternelle et solidaire,

libérée des immobilismes du passé et des oripeaux d’un autre âge ».

Mgr Herbulot, évêque émérite du diocèse le 8 septembre 2020 pour ses 45 ans d’ordination épiscopale.

Cliquez sur ce lien pour retrouver les documents de référence du diocèse suites aux précédents synodes

Mgr Herbulot répond aux questions de Mgr Pansard :

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