l'Évêque

Paroles de l'Évêque

En Lui, Jésus, Dieu lui-même s’est fait homme

En Lui, Jésus, Dieu lui-même s’est fait homme

Nous le chantons, nous le professons, mais mesurons-nous vraiment l’énormité de l’originalité de la foi chrétienne que nous proclamons. Pour beaucoup cela paraît étrange, il n’est pas étonnant que cela provoque des réactions. Scandale pour la raison, mythe, pensent les uns ! Atteinte à la transcendance de Dieu qui ne peut s’abaisser et se mêler à ce point à qui n’est pas Dieu, pensent d’autres. L’originalité de la foi des chrétiens est là, elle proclame la folie passionnée de Dieu, l’au-delà de tout, le créateur, le tout puissant qui en Jésus s’est fait proche, créature, petit et fragile. « Pour nous les hommes et notre salut, il descendit du ciel… et s’est fait homme ». En lui Jésus, Dieu partage la vie des hommes en toute chose excepté le péché pour faire entrer tous les hommes dans la vie même de Dieu.

Pour les chrétiens, voilà pourquoi, Il est « la vraie lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde » Jn 1, 9.

Il éclaire aujourd’hui notre manière d’être humain et de vivre en humain comme il a éclairé la longue marche du peuple de Dieu depuis des générations avec les joies et les espoirs mais aussi les tristesses, les angoisses et les épreuves vécus.

Lumière pour l’homme aujourd’hui, Il l’est par ses mots d’homme toujours actuels qui nous disent la parole engagée de Dieu : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ». « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître ». « Heureux les doux… les miséricordieux… ceux qui ont faim et soif de justice… les cœurs purs, artisans de paix ».  « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos ». « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ».

Lumière, chemin, vérité de nos vies, Il l’est par sa vie livrée, donnée par amour nous entraînant dans ce choix de vie.

Lumière pour l’homme aujourd’hui, Il l’est dans un monde et une humanité qui ressemblent souvent à un hypermarché des discours et comportements possibles, où ce qui retient l’attention des divers écrans ou des projecteurs, est souvent une vision déformée de la vie réelle des hommes. La parole et la vie de Jésus donnent le courage d’aller à contre-courant des idéologies qui détruisent la vie des hommes, la fraternité réelle et notre maison commune. En effet, la terreur, la haine, le profit des uns au détriment de la survie des autres, les puissances économiques ou techniques, une consommation des biens qui a perdu le sens de la sobriété et de la limite nous détruisent.

Lumière pour l’homme aujourd’hui, Il l’est quand sa parole et sa vie suscitent la réponse et le courage des petits, des humbles, des pécheurs. Ils ne sont ni grands ou ni puissants mais ils croient en l’amour, la tendresse et la miséricorde de Dieu pour eux et pour tous : les riches et les pauvres, ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, les bien-portants et les malades, les jeunes et les vieux, les autochtones et les migrants, les victimes de violences, de trafics et les personnes condamnées…

Que le Seigneur Jésus éclaire vos vies et vous donne de vivre une bonne fête de Noël et une bonne année de la fraternité.

+ Michel Pansard, Évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes

Un chant liturgique de Didier Rimaud a inspiré cette méditation

1. Lumière pour l’homme aujourd’hui

Qui viens depuis que sur la terre,

il est un pauvre qui t’espère,

Atteins jusqu’à l’aveugle en moi :

Touche mes yeux afin qu’ils voient de quel amour tu me poursuis

Comment savoir d’où vient le jour, si je ne reconnais ma nuit.

2. Parole de Dieu dans ma chair,

Qui dis le monde et son histoire,

Afin que l’homme puisse croire,

Suscite une réponse en moi :

Ouvre ma bouche à cette voix qui retentit dans le désert,

Comment savoir quel mot tu dis, si je ne tiens mon cœur ouvert.

3. Semence éternelle en mon corps,

Vivante en moi plus que moi-même

Depuis le temps de mon baptême.

Féconde mes terrains nouveaux :

Germe dans l’ombre de mes os, car je ne suis que cendre encore,

Comment savoir quelle est ta vie, si je n’accepte pas ma mort.

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