Toute l’équipe du Service Diocésain des Relations avec le Judaïsme exprime sa compassion envers ses frères juifs du département. Tous ont de la famille en Israël. Tous sont atterrés et inquiets. Nous unissons notre prière à la leur. Et nous n’oublions pas nos frères musulmans, meurtris eux aussi par ce conflit.

Monseigneur Pansard a participé dimanche 15 octobre à un temps de recueillement à la synagogue de Ris-Orangis avec le rabbin, l’iman et le maire de Ris ainsi que le président du Conseil départemental et de la députée de la circonscription.

Avant de lire le communiqué du président de la conférence des évêques, il a prononcé ces mots : « Comment ne pas condamner le terrorisme qui s’attaque délibérément à des victimes innocentes. Nul n’a le droit pour quelque cause que ce soit de provoquer volontairement la mort d’enfants, de jeunes, d’adultes qui ne sont pas directement les protagonistes du conflit.

Le psalmiste comme les poètes savent exprimer les sentiments et les cris qui nous assaillent face à de tels évènements. Je viens de relire ce poème « la ville du massacre » écrit par Chaïm-Nahman Bialik (1873 – 1934) après le pogrom qui avait tué une cinquantaine de Juifs et en avait blessé plusieurs centaines d’autres à Kichinev en 1903.

Comment ne entendre cet appel du Pape François « ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est l’unique voie pour la paix. »

Comment ne pas se rappeler ce beau texte du Grand Rabin René-Samuel Sirat :
SI TU VEUX LA PAIX, … Surtout, ne prépare pas la guerre. Bien au contraire, si tu veux la paix, prépare d’abord la fraternité. Mais aussi, si tu veux la paix, prépare l’enseignement de l’amour du prochain. Car, en effet, si tu veux la paix, donne la priorité des priorités à l’éducation. Mais n’oublie pas: si tu veux la paix, prépare la justice et respecte la dignité de l’adversaire. Mais aussi, si tu veux la paix, purifie les mémoires. Si tu veux la paix, prépare la vérité. Surtout, si tu veux la paix, prépare la solidarité. Enfin, si tu veux la paix, prépare la miséricorde. Alors, si tu prépares tout cela, la paix te sera donnée par surcroît. »

Frère Louis-Marie, supérieur ad nutum du monastère d’Abu Gosh (Israël) vit en Israël depuis plus de 35 ans . Il a été Directeur du service national pour les relations avec le judaïsme de 2016 à 2019.

Communiqué de Mgr Éric de Moulins-Beaufort

Depuis l’aube, ce samedi 7 octobre 2023, alors que les Juifs dans le monde entier célèbrent « Simhat Torah », le Hamas a déclenché une attaque sur l’État d’Israël, faisant de nombreuses victimes civiles et militaires et des personnes de statut divers ont été prises en otages. Nous condamnons sans réserve ces attaques et la spirale de violences qu’elles enclenchent. Nous appelons à la libération des otages.
Nous apportons notre soutien et assurons de notre prière toutes les familles endeuillées et éprouvées par ces événements dramatiques.
Nous espérons que la communauté internationale pourra, dans les plus brefs délais, obtenir la cessation des violences afin d’éviter un engrenage terrible pour tous et un nombre de victimes plus grand encore, de part et d’autre.
Que tous ceux qui exercent une autorité politique, civile ou religieuse, travaillent ensemble sans se décourager à restaurer la paix et à construire la justice sur cette terre sainte, si précieuse pour le monde entier.
En ces heures d’extrême tension, avec émotion, nous pensons à toutes les vies brisées.
Nous invitons chacun à prier pour la Paix dans la justice et la vérité entre les peuples et les communautés et à tout faire pour en être un authentique artisan.

Mgr Éric de Moulins-Beaufort
Archevêque de Reims
Président de la Conférence des évêques de France
Paris, le 7 octobre 2023

Veillée de prière pour toutes les victimes du conflit israélo-palestinien

Rassemblé autour de la Coordination interconvictionnelle du Grand Paris (Cinpa), un collectif d’associations engagées en Ile-de-France dans le dialogue interreligieux, pour faire vivre la fraternité, organise à Paris une « veillée de recueillement et d’apaisement » en communion avec toutes les victimes du conflit israélo-palestinien.

Voici le texte d’invitation :

« Nous, membres de différentes associations engagées pour un meilleur vivre-ensemble par le dialogue interconvictionnel ou interreligieux, humanistes de toutes convictions, parmi lesquels des juifs, des chrétiens, des musulmans ou des bouddhistes, vous invitons à :

Une veillée de recueillement et d’apaisement

Ensemble, par notre simple présence – sans discours ni protocole -, dans un esprit de compassion, nous partagerons notre douleur face à l’horreur et face à toutes les souffrances en Israël, à Gaza et dans le reste des Territoires palestiniens : otages innocents, populations civiles victimes des crimes terroristes, de la guerre et des bombardements, enfants meurtris par les violences, ensevelis sous les décombres, familles endeuillées ou vivant dans l’angoisse…

Ensemble, nous porterons dans nos cœurs notre humanité blessée au plus profond. Nous manifesterons notre volonté de ne pas nous laisser emporter par le déferlement de haine et de violence qui nous atteint aujourd’hui, ici et là-bas.

Ensemble, nous entrerons dans une démarche commune pour faire grandir en nous et autour de nous un esprit de paix et de fraternité.

Ensemble, nous manifesterons notre désir de bâtir un monde plus juste et plus humain, où chacun puisse exister librement et en sécurité, en n’oubliant jamais qu’au-delà de toutes nos appartenances et de toutes nos convictions, nous formons une seule et même famille humaine. »